Humidité et efficience énergétique
L'humidité est une composante ou une pathologie du bâtiment qui est souvent négligée. Tout bâtiment est confronté à un moment donné à l'humidité et les techniques pour l'éradiquer sont par conséquent également multiples...
Les constructions anciennes sont souvent les plus touchées. On y retrouve généralement les cas suivant : remontées capillaires, humidité de contact des murs enterrés, humidité de l'air, ponts thermiques et condensation, infiltrations et fuites.
La construction neuve n'est pas en reste puisque lors de la réalisation d'un bâtiment BBC ou passif l'un des impératif est d'assurer l'étanchéité à l'air du bâtiment ; or cette même étanchéité à l'air empêche l'évaporation de l'humidité résiduelle des matériaux (chape, dalle béton, enduits...).
On estime que dans un pavillon il peut rester en fin de chantier, au moment de l’emménagement de l'occupant, plus de 3000 litres d'eau résiduelle. Ainsi un tel bâtiment peut prendre jusqu'à 2 ans à s'assécher. La consommation énergétique du bâtiment sera optimum seulement à la fin de cette période.
En effet, outre les inconvénients pathogènes de ce gaz (l'humidité) dans l'habitat, la moisissure et les allergies, qui peuvent en découler, l'inconfort et la sur-consommation sont également des conséquences sous-estimées.
Un taux d'humidité intérieur élevé (supérieur à 65% d'humidité relative plus d'une heure par jour) provoque une sensation désagréable sur les occupants qui pousseront ces derniers à chauffer plus.
A température égale, un air ambiant à 50% est donc plus agréable en période hivernale qu'un air à 65% ou plus.
De la même manière un air sec est plus facile à chauffer qu'un air humide puisque le second contient des molécules d'eau qui demandent plus d'énergie pour monter en température.
De ce fait, si vous êtes dans ce cas, il est préférable de ventiler régulièrement votre logement car l'air extérieur est, en période de chauffe, toujours plus sec et de meilleur qualité que votre air intérieur.
Pour apporter des solutions adaptées à votre habitation il est important de faire un état des lieux précis de votre édifice : date de construction approximative, type de matériaux (brique, béton ,pierre, crépis, peinture...), localisation des dégâts (bas de murs, haut des murs, extérieur, intérieur...), type de problème (moisissures, efflorescences, cloques, traces...), depuis quand ? Toutes ces questions et bien d'autres accompagnées de mesures vont permettre à un professionnel de poser un diagnostic gratuit ou payant et de proposer des solutions adaptées.
Attention à faire appel à un professionnel aguerri à la gestion de l'hygrométrie, rappelez vous !
De multiples solutions sont possibles selon votre problème et surtout faites plusieurs devis pour comparer les tarifs et choisir l'entrepreneur qui vous aura fait la meilleure impression.
Quelques solutions provisoires existent en attendant de mettre en œuvre des techniques définitives et professionnelles :
- Dans la mesure du possible suivez votre taux d'humidité intérieure avec 1 thermos-hygromètre
- Un fort taux d'humidité intérieur dans un bâtiment ancien ? Ouvrez les fenêtres pour créer un courant d'air et ventiler l'ensemble de la maison pendant 10 à 15 mn par jour. Renouvelez l'opération matin et soir au besoin ou après une période de forte occupation.
- Vous construisez et des traces d'humidité apparaissent, mettez en route la VMC le plus rapidement possible, très souvent la ventilation est mise en fonction en fin de chantier alors quelle peut être utile voir indispensable pendant le chantier.
- Si ces techniques ne suffisent pas, la mise en place d'un ou plusieurs déshumidificateurs électriques est habituellement très efficace (à ne pas confondre avec les déshumidificateurs à granulats ou sels dont l'action est très limitée en comparaison)
Dans tous les cas consultez un professionnel, ce dernier doit être en mesure de vous proposer cette solution provisoire en attendant la mise en oeuvre de solutions définitives adéquates.
Source : www.adfservices.fr